Le bonheur au quotidien
7h28, deux minutes exactement avant que le réveil ne sonne. Un petit corps chaud et tout engourdi de sommeil vient se glisser entre Monsieur Kaloo et moi. Calin. Quelques minutes plus tard je me lève et vais préparer son biberon à la mini-Kalouette, qui le boira pelotonnée contre nous sous la couette, Monsieur Kaloo et moi émergeons tout doucement, France Inter en sourdine.
Monsieur Kaloo prend sa douche et se prépare à aller travailler. Pendant ce temps j’habille la mini-Kalouette, nous choisissons ses vêtements ensemble, elle commence à bien s’habiller seule. Ensuite je la coiffe, elle me coiffe, et je prépare son sac alors que Monsieur Kaloo qui a fini de se préparer joue aux Kaplas avec elle, un petit quart d’heure avant qu’ils ne partent tous les deux pour la journée
Stooooooooooooooooooooooooooop. Soyons sérieux mes amis. Allons, on se met un peu d’eau froide sur le visage, on prend un petit café bien serré, on regarde le ciel limpide dans lequel aucune étoile filante ne passe, et on se reconcentre.
6h50, l’heure des braves. Je ne sais pas comment ça se passe à l’armée, mais à mon avis le réveil au clairon doit se rapprocher du grand cri qui sort de la chambre de la mini-Kalouette.
Mini-Kalouette, volume sonore au maximum, - réveillez vous, réveillez vous, ré-vei-llez vouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus
Kalouette, naïve, sans bouger du lit – ouiiiiiiiiiiiiiii. Tu viens nous voir ?
Mini-Kalouette, volume sonore encore augmenté (pourtant je ne pensais pas que ce soit possible), - naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, réveillez vous !!!
Kalouette, têtue, - on est réveillé ma chérie, tu viens nous rejoindre 5 minutes dans le lit ?
Mini-Kalouette, - réveillez vouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus
Bon, on va pas s’en sortir comme ça. Au radar, je m’extirpe péniblement du lit et me prépare à aller lever mon enfant. Au bruit de la poignée de porte, un hurlement retentit
Mini-Kalouette, - noooooooooooooooooooooooooooooon
Kalouette, ne se doutant encore de rien - ké ?
Je m’approche de la chambre.
Mini-Kalouette, - noooooooooooooooooooooooon, va t’en, je veux pas que tu viennes, laiiiiiiiiiiiiisse moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, mais laiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiissse moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
Tout ceci dans les larmes et accompagné de soubresauts qui il y a 30 ans auraient valu à ma fille un rôle vedette dans l’Exorciste.
Ahhhhhhhhhh, que c’est beau, que c’est tendre un enfant au réveil.
Je ne vous raconte pas la suite, pourtant à l’avenant, c’est trop déprimant, je ne veux pas dégoûter les pas encore parents qui me lisent de connaître un jour ces joies inouïes...